dimanche 15 août 2010

PARADIS FISCAUX AUX ÎLES BRITANNIQUES QUI CONTRÔLENT AINSI LE MONDE ENTIER

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La moitié du stock mondial d’argent transite par les paradis fiscaux AUX Îles Britanniques

L'histoire des paradis fiscaux est parallèle à celle de la fiscalité. Ainsi, 2 000 ans avant J.-C., les premiers commerçants grecs envoyaient déjà des émissaires dans certains ports afin que vendeurs et acheteurs, lors d'une transaction, se retrouvent à un point convenu pour transborder la marchandise et échapper ainsi aux taxes portuaires déjà existantes (on parlerait aujourd'hui d'opérations offshore). Mais c'est durant les années 1930 et surtout pendant les Trente Glorieuses que les paradis fiscaux vont prendre leur véritable essor. Depuis le début des années 1980, le mouvement ne s’est pas ralenti. Le rapport de l’OCDE d’avril 1998 précise ainsi que « l’investissement direct étranger des pays du G7 dans un certain nombre de pays des Caraïbes et d’États insulaires d’Asie généralement considérés comme des pays à fiscalité peu élevée, a plus que quintuplé entre 1985 et 1994 pour s’établir à quelques 200 milliards de dollars, ce qui représente un accroissement bien supérieur à la croissance de l’encours actuel de l’investissement direct étranger ».

Au premier trimestre 2004, le ministère du Commerce chinois s’inquiétait que 20 % des investissements directs étrangers en Chine provenaient des îles Vierges, des îles Caïmans et des Samoa. De manière globale, en 1997, le montant des actifs gérés par 65 paradis fiscaux s’élèverait à la somme de 4 497 milliards d’euros, selon les journalistes du journal L'Expansion. 3 ans plus tard, le quotidien français Libération publiait une enquête évaluant l’ensemble des fonds placés dans les paradis fiscaux à près de 6 000 milliards d’euros, avec une hausse de 12 % par an.

150 000 sociétés off-shores se créent chaque année. S’attaquer au secret bancaire des paradis fiscaux est une première étape, mais la transparence est à double sens.

« Les paradis fiscaux se contentent de fournir un minimum de gages pour ne pas figurer sur la prochaine « liste noire » de l’OCDE. Mais il ne s’agit pas d’un renoncement total au secret bancaire. Avec les standards des conventions fiscales « à la demande » de l’OCDE, le secret bancaire ne peut être en effet levé qu’après avoir prouvé la fraude fiscale. De fait, la nature des paradis fiscaux (comptes anonymes, trust…) empêche toute transparence. Les murs d’opacité entourant les paradis fiscaux se fissurent, mais le secret bancaire tient encore bon ! Les pays du G20 doivent s’engouffrer dans cette brèche pour en finir avec le secret bancaire, l’absence de coopération judiciaire ou encore la multiplication des sociétés écrans. » affirme Maylis Labusquière d’Oxfam France.

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